Résultat du concours Ancient Cities: Skylines « retour aux origines »




Voici donc les résultats de notre jeu-concours tant attendu, et qui consiste à gagner

une clé Steam du jeu Ancient Cities.


Mais tout d'abord, je tiens à remercier tous les participants à notre Cimaction « retour aux origines ».
Il semble que vous vous êtes bien amusés 😀

Je tiens aussi à remercier les développeurs du jeu, Uncasual Games, d'avoir permis cela.


La Cimaction consistait à écrire avec imagination le passé et le présent d'une commune nommée "Pic-de-Lune" et sa région sur Cities: Skylines - tous deux alors disponibles sur le Steam Workshop -  en évoquant notamment des projets d'avenir. Des images de ces lieux étaient aussi disponibles sur le workshop et dans notre groupe Facebook. Tous ces partages afin d'aider au mieux les participants.

Enfin, le gagnant de notre Cimaction « retour aux origines » est Yannick Macchia
pour son imagination débordante, son texte captivant et bien travaillé dont voici le contenu avec de plus, deux images qu'il a produit :




Aujourd’hui, où, depuis la fenêtre la plus haute du belvédère de la maison communale, je peux contempler les progrès merveilleux de notre communauté, je mesure combien, en lisant ces quelques notes éparpillées de la jeune secrétaire idéaliste et aventureuse que j’étais alors, nous étions fous, nous, ces colons lancés dans la plus fantastique des aventures humaines, aventure qui nous relie indéfectiblement à cette première humanité qui, se relevant, quitta les terres fertiles où elle était née, en Afrique australe, pour découvrir ce qu’il y a par-delà l’horizon… toujours plus loin… 

Je lis les anciens documents avec émotion.

On nous avait briefé, bien sûr. Les 500 habitants originels du projet. Mais qui écoute vraiment face à l’excitation d’une telle aventure. Nous avions la possibilité de réinventer la ville – et de là, la société humaine – sur une terre vierge, tout entière à bâtir, MARS-la nouvelle Terre, terraformée patiemment par les fous de TESLA-GAIA, et proposés en lots coloniaux à des aventuriers comme nous. Les scandales étaient déjà nombreux : mauvais appariements des colons, mauvais emplacements, épuisements rapides des maigres ressources, empoisonnements des eaux… rares sur la planète… Bref, les images de l’ex-planète rouge montraient des carcasses à demi rongées par la rouille et les tempêtes se succéder, comme des cadavres trop nombreux de combattants envoyés à un front inutile et vain.

Puis, OLYMPUS était née. Et avec cette méga capitale futuriste, placée au pied du mont Olympe, et voulue par les plus grands trusts non industriels de la Terre, la seconde phase de colonisation avait commencé. Des ceintures avaient été tracées, toutes reliées entre elles par des routes, à l’ancienne. Et ça avait marché.

La ceinture dont dépend Pic de Lune est la seconde. Nous sommes donc des pionniers, malgré tout, et avec nous bien des aspects de l’avenir de l’humanité en dépendent.

On entendait parler de projets concurrents : des modules en orbite, destinés à des villégiatures plus ou moins permanentes, des stations orbitales de luxe pour les barons des néo-industries, des cités aquatiques sur Terre, une expérimentation dans l’atmosphère de Vénus… Mais Mars, c’était notre rêve, notre rêve d’enfant.

Et nous allions nous battre – parfois au sens propre ! – pour montrer que notre choix était le bon pour l’avenir de l’humanité, celui qui, précisément, allait placer l’être humain et son environnement au cœur de tout projet de civilisation.

Première étape, s’assurer que notre magnifique point d’eau, ce lac en forme de croissant de lune ayant donné son nom au pic rocheux qui le domine ne soit pas pollué par nos activités humaines. 

De menues erreurs dans les plans initiaux auraient pu coûter chers à la communauté : raccordements électriques non achevés en direction de la centrale et de la décharge, longue ligne hors sol, hideuse et inutile entre le quartier des habitants et les quartiers commerciaux ou industriels, alors qu’un raccord court, en amont suffisait ; idem pour les canalisations d’eau, justement. De houleux débats ont animé la communauté, notamment en matière de service public. Les libertariens face aux traditionnalistes, comme d’habitude, comme de toute éternité. Mais la vérité apparue crûment quand les eaux usées débordèrent dans nos jolis petits modules d’habitation ! On vota immédiatement pour un renforcement des services en la matière…

Pareil pour l’école, la construction de celle-ci engloutit la quasi-totalité de nos ressources financières. Il y a débat : le modèle était-il valable ? Ne fallait-il pas s’endetter auprès d’une entreprise de service d’immersion pédagogique, mais ne pas payer une lourde infrastructure à la place ? Au fond, le modèle traditionnel a la peau dure, et l’opposition fut molle. Et quelle joie de voir les enfants – nos enfants ! Notre centaine de petits monstres – se ruer dans le bâtiment tout neuf et la cour de récréation emplie de jeux et de potagers éducatifs ! Et nos deux enseignants, des piliers de la première heure de la communauté, prirent enfin la place qui était la leur. Je crois aujourd’hui que nous avons fait le bon choix, car je pense qu’ils seraient partis sinon. La question épineuse de l’éducation des adolescents fut remise à plus tard. Nos 35 ado avaient bien à faire pour le moment, à découvrir leur nouveau monde, que les sources d’enseignements étaient nombreuses. Les enfermer dans une salle de classe paraissait prématuré… et coûteux…

Restait la santé. Bien sûr, avant de devenir des colons, nous avions toutes et tous passés de nombreux bilans médicaux. Nous étions en bonne santé. Mais cette santé était précieuse, car elle était un indicatif fort fourni par les autorités de régulation des colonies de OLYMPUS. Et de cet indicatif dépendait l’afflux de nouveaux colons, afflux vital pour notre jeune colonie. Le coût exorbitant nous fit toutefois tergiverser longtemps. Mais la première infection due - il n’y a pas de hasard ! – au problème des eaux usées, nous fit voter le budget. Un appel à compétence fut lancé, et bientôt un jeune médecin arriva. Avec sa chienne, un petit bouledogue noir avec une tache blanche sur la tête appelée Lune. Ça ne s’invente pas.

Le dernier grand chantier était celui des routes. Jusqu’alors, notre communauté était reliée par des pistes poussiéreuses et peu pratiques. Avec les chaleurs estivales et diurnes (plus de 40° !), c’était juste impossible ! Les rares pluies diluviennes, issues des dérèglements des satellites de terraformation, avaient achevé de nous convaincre. De nouveaux colons arrivant (nous avions doublé notre population !), nous avons décidé de contracter un prêt à la Olympus Sunset Bank – un fond d’investissement destiné aux colonies – afin de moderniser le tout. La moitié de notre prêt y passa ! Mais quelle fierté de voir une jolie voirie bordée de places de parking, de jolis trottoirs agrémentés de bacs à exo-végétaux !

De nouvelles entreprises se mirent bientôt à fleurir, et avec elles, de nouveaux défis ! Il fallut décider d’une nouvelle zone industrielle, la première charriant sa pollution bien trop proche de nos enfants. La zone près de l’autoroute d’Olympus fut naturellement choisie.

Et c’est ainsi que notre colonie devint un village ! Nous avions réussi ! Après la digne fête donnée en l’honneur de la nouvelle, le conseil se réunit afin de décider de la marche à suivre pour l’avenir. Je fus choisie pour être la secrétaire de l’administration de la commune, mais il nous fallait un ou une maire, dont l’expertise nous serait précieuse, avec un regard neuf et exercé. Nous voulions cependant lui montrer que notre communauté était mature et capable de se projeter sur le long terme. Alors, nous avons établi un projet en trois points, que nous avons appelé nos « Trois Pics de Lune » :

- Développement d’une industrie, puis d’une politique d’occupation du sol totalement écologique.
- Développement d’un parc urbain organique et moderne, tournée vers le tourisme, les services et l’éducation de haut niveau
- Développer un centre touristique de qualité, orienté vers la culture, la nature et le lien intime entre les humains et leur environnement.

Avant son arrivée (nous avions appris que ce serait une femme, et qu’elle s’appelait madame K. KELTIA), notre demande d’extension du domaine urbain fut même approuvée par le comité de développement des colonies (la BELT EVOLUTION). Notre motivation leur avait plu : « assurer la pérennisation de nos ressources en eau, en la matière le lac de Lune, en impliquant dès les programmes scolaires les enfants dans sa domestication et son respect, et, dans l’avenir, en faire le cœur d’un parc urbain ambitieux, orienté vers l’éco-tourisme et le développement vert de notre cité ». Ça leur a plus, je vous dis ! 

Nous avons eu d’ailleurs de sacrées surprises en explorant les fameux Pics de Lune. Des ruines de bâtiments, sur les hauteurs, des équipements de type pêcherie artisanale… et même un cimetière ! Nous avons effectué des recherches, et il semblerait que sont là des restes épars de l’époque de colonisation sauvage. Un tel point d’eau, un tel paysage à la beauté époustouflante n’avait bien sûr pas pu passer inaperçu aux yeux des tous premiers colons… Nous avons intégré ces données à nos projets, ce qui confirma notre volonté d’en faire un futur haut lieu du tourisme de notre ville […].

Je reposai les vieux documents avec une émotion intense. Aujourd’hui, notre modeste colonie est devenue une cité d’un peu plus de 100000 habitants – la limite imposée par la BELT EVOLUTION – et près de vingt années nous sépare. Beaucoup des premiers colons ne sont plus, décédés ou simplement partis. La vie n’est pas facile tous les jours, loin s’en faut ! Mais nous avons réussi. D’autres que nous aussi. L’humanité a progressé. Nous avons conquis un nouvel horizon.

Mon regard scrute l’étrange ciel de Mars, ouvert sur la Voie Lactée et parcouru des traits de lumières des satellites et des vaisseaux commerciaux. Quel sera notre prochain horizon ?





Ce membre de notre groupe Facebook, Yannick Macchia, a reçu sa clé Steam du jeu Ancient Cities.

Mes vives félicitations, Yannick !


Ancient Cities est disponible sur Steam, retrouver les informations sur le jeu dans son libellé associé.

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