[Chronique] Transport Fever 2


Transport Fever 2 est un jeu sur les moyens de transport. Il se concentre à la fois sur leur histoire, leur développement, et aussi sur ce qu’ils peuvent apporter. Il est une évolution du premier opus. Le joueur est la personne qui devra révolutionner le monde avec les moyens de transport que devra proposer son entreprise au service des usagers et des industriels car il est au cœur même du mouvement.

Différents modes de jeu

Il y a plusieurs façons de jouer à Transport Fever 2. Il y a un mode campagne qui retrace l’histoire des moyens de transport et qui est assez bien réalisé. Ce mode est divisé en 3 chapitres dans le jeu de base. J’ai terminé le premier chapitre qui comporte 6 missions, comme le chapitre II. Le troisième chapitre m’est inaccessible pour l’heure et nous découvrons les titres des missions au fil de notre avancée.



Transport Fever 2 est également munie d’un mode libre et d’un éditeur de cartes dans lesquels il faudra choisir parmi les véhicules européens, états-uniens ou bien d’Asie proposés. Les cartes établies via un générateur de cartes peuvent se faire sous un climat sec, tempéré ou encore tropical.
Les mods étant soutenus pour le jeu, ils sont disponibles dans les paramètres de « Personnaliser ».

Du mouvement pour la croissance ! 

L’apparition de la locomotive en l’an 1804 a permis le déplacement rapide d’un grand nombre de passagers et de marchandises en un seul trajet, ce qui a balayé les très longs trajets pénibles en diligences pour une même distance donnée. Depuis, l’entreprise ferroviaire ne compte plus ses grandes innovations, encore aujourd’hui. 



Ce vaste empire du rail est sans doute un modèle car le train et ses nombreuses voitures permettent à l'époque aux usagers de se déplacer plus rapidement d’une ville à une autre, pour y travailler, déménager ou pour simplement visiter ; ce moyen ferroviaire permet d’accroître notamment les chiffres d’affaires pour les industriels et les commerçants du territoire et il satisfait la demande croissante de produits alors devenue possible grâce au chemin de fer en premier lieu. L’entreprise ferroviaire favorisait l’emploi en son sein lors de son expansion, mais aussi l’emploi des autres industriels et des commerçants. Puis, le développement des villes s’ensuivit.



Certes, pour faciliter la population il fallait bien trouver un nouveau type de transport pour des distances plus courtes - ce que ne permet pas le train – et sans la pénibilité des véhicules de type hippomobile. Les voitures automobiles étaient nées et ne cessent d’évoluer aussi avec le temps.

En outre, il est possible d’adapter les différentes stations (gares, ports...) via des modules en jeu en fonction de l’afflux, mais il est regrettable que l’exportation de productions soit absente car cela aurait permis d’accroître la production et l’emploi des industries dont la demande est à satisfaire, et donc, d’ajouter de la difficulté et de la jouabilité étant donné qu’il ne semble pas y avoir de nouvelles industries de production qui ouvrent avec le temps sauf si on a paramétré la carte en sorte qu'il y est un nombre élevé d'industries et beaucoup d'espace. 



Le développement des villes dans Transport Fever 2 et Cities : Skylines

J’ai constaté sur le web que des personnes s’interrogent sur ce jeu, à savoir s’il fonctionne comme Cities : Skylines au vu de certains aspects qui semblent similaires mais qui ne le sont pas.



Il est vrai que si vous jouez à Cities : Skylines, vous ne devriez pas vous sentir trop dépaysé avec cet interface utilisateur, mais Transport Fever 2 n’a rien à voir avec le city builder de Colossal Order où vous êtes Maire, occupé à gérer les différents services de la commune. Transport Fever 2 est un jeu de gestion d’une entreprise de transport ; vous n’avez pas la main sur les affaires de la Mairie.  

Les villes de la carte se développent en fonction des moyens de transport disponibles à la population et aux industriels, approuvés par ces derniers et en fonction de la réussite de votre entreprise qui dispose d’un siège social qui change de silhouette en fonction du résultat de l’entreprise. Les individus vont là où il y a du travail, où les conditions de vie sont meilleures et la commune profite de la réussite de votre entreprise de transport pour se développer.

Les moyens de transport 

Ils sont nombreux dans Transport Fever 2 et tous suivent l’ère du temps qui commence en 1850 et se termine aux années 2000. 

Nous retrouvons donc des hippomobiles (calèche, diligences…), le transport ferroviaire (locomotives, trains, wagons, tramway), les automobiles (camions, autobus), le transport maritime (petits et grands bateaux) et le transport aérien (petits et grands avions).

Toutes ces machines sont soit à essence, à électricité, ou bien à vapeur selon les différents modèles variés que propose le jeu. Des véhicules se déverrouillent au cours de la partie.Voici une vidéo qui recense tous les moyens de transport de Transport Fever 2.


Ces moyens de transport s’usent avec le temps, une bonne chose car cela permet d’accentuer le gameplay.

La mise en circulation des véhicules et leurs entretiens

Il faut installer un dépôt pour l’achat de véhicules et créer un itinéraire pour leur mise en circulation.  Il y a différents dépôts selon le type d’engin. Le dépôt relatif à l’aviation est rattaché aux aéroports disponibles dans le jeu. Lorsque la ligne est créée, l’achat et la mise en circulation du véhicule peut se faire bien qu’il soit possible d’acheter les moyens de transport avant la création de parcours.

La mise en circulation du véhicule sur sa ligne prédéfinie prend en compte le trajet des produits ou des passagers, ce qui signifie que si le trajet n’est pas entièrement défini pour le produit ou la personne, alors le véhicule restera à l’arrêt et l’entrepreneur subira une perte financière.

Chaque véhicule acheté a une durée de vie donnée à laquelle il faudra prêter attention. Les coûts en fonction de l’état du véhicule sont d’ailleurs évocateurs. Si le véhicule arrive en fin de vie, il faudra alors le remplacer par le même modèle, ou bien profiter de cette opportunité de changement pour choisir un autre type de véhicule. Il est possible de définir une maintenance normale, élevée ou très élevée, moyennant des coûts plus élevés si la maintenance est plus fréquente.

Toutefois, un véhicule en fin de vie d’une condition médiocre peut redevenir seul et sans l’intervention de l’utilisateur à une condition mauvaise, soit la condition précédente, qu’il s’agisse du mode facile ou difficile.  Il aurait été préférable de voir un véhicule hors d’état d’usage arrivé à ce stade de condition et de surcroît en fin de vie… car tout ce que cela signifie est une perte financière plus faible que normalement…

Les tableaux de gestion des itinéraires et des véhicules

La création d’un itinéraire doit se faire d’un point A à un point B minimum. Pour les lignes qui concernent les passagers comme les tramways, les hippomobiles ou les bus, il faudra installer des arrêts au préalable.

Les lignes peuvent avoir plusieurs terminaux qu’il faudra prédéfinir pour que le véhicule circule normalement. Autrement, un message d’alerte peut apparaître dans le haut de l’écran en cas de problème. Encore une fois, le système est bien pensé.



L’image ci-dessus affiche le tableau de gestion des lignes qui sont personnalisables comme le montre cet itinéraire de tramway qui s’arrête 8 fois durant son trajet.

La colonne qui suit le nom de l’arrêt concerne le terminal sur lequel il s’arrête. C’est également là que nous pouvons définir le terminal. Le terminal 2 est le maximum pour cette image.  Ce qui suit concerne le chargement et ses filtres. Il est aussi possible de changer la couleur de ligne et de filtrer les différentes lignes par moyen de transport. De plus, une fonction recherche de ligne a été ajouté pour un accès plus rapide, ce qui s’avère être pratique lorsque l’on a une multitude de lignes.


Cette fonction recherche est également disponible pour la recherche de véhicules dans le tableau de gestion des véhicules par ligne et qui recense notamment tous les dépôts. L’outil de recherche figure notamment dans chacune des fenêtres où se trouvent les ressources comme les gares, les routes, etc.


Au moyen de ce tableau, il est donc possible d’acheter les véhicules, de les revendre, de les dupliquer, de configurer la maintenance pour chacun, et de leurs choisir une couleur différente. C’est également ici que l’on décide de l’itinéraire que prendra le véhicule.

Les différentes voies 

Il y a différentes tailles de routes, de la petite route de campagne à l’autoroute et sur chacune d’elle, un kilométrage est prédéfini, ce qui va permettre de savoir à quelle vitesse peuvent rouler les véhicules sur ladite route, un paramètre à prendre en compte notamment lors de l’achat du véhicule. 

Lors de la mise en place de route, il est possible de sélectionner ou non des rails – électrique ou non - pour le tramway, et/ou des couloirs de bus… comme il est possible de sélectionner le nombre de voies des échangeurs qui figurent dans Transport Fever 2. On regrettera cependant l’absence de péage dans le jeu.



Nous retrouvons des rails classiques, et des rails pour la grande vitesse, sur les lesquels il est possible d’ajouter ou non des caténaires. Nous pouvons aussi ajouter un panneau étapes et une signalisation qui, je pense est bien plus simple à mettre en place que dans le jeu Railway Empire



Il suffit de tracer la route ou le rail pour former un tunnel, ou un pont dont la fonction offre trois opportunités de pont dont la vitesse km/h varie, mais cela n’a pas beaucoup de sens d’autant plus que le kilométrage est identique pour les ponts de n'importe quel type de route et des voies ferrées.






La gestion financière et des statistiques

En dehors de ce petit souci, les gestionnaires apprécieront les données budgétaires sous forme de tableaux et de graphiques, et leur mode de fonctionnement. De plus, nous pouvons filtrer les données des tableaux en cliquant sur les titres des colonnes (nom, lignes, fréquence, condition…)

Le profit de l'entreprise augmente si le nombre de collecte est important et ce, en fonction du véhicule choisi évidemment et des coûts moindres pour la maintenance.

Si l’entreprise enregistre des pertes, nous pouvons le voir au moyen des différents tableaux dans le jeu en mettant ces données en parallèle avec l’état du véhicule. Il y a aura une perte financière si le véhicule vieilli car la maintenance est plus fréquente de même qu’il y aura les chiffres monétaires dans le rouge si le véhicule est neuf malgré un transport d’un grand nombre de marchandises ou de passagers. Cela ne signifie pas que le véhicule choisi est mal approprié mais il faut laisser le temps d’amortir ce récent achat. En revanche, Si la perte financière est continue pour ce véhicule neuf qui ne transporte pas suffisamment de biens, alors il faudra changer de moyen de transport.



Chaque véhicule a sa fiche technique lorsque l’on clique sur le véhicule dans la ville, ou dans les différents tableaux. Le graphique budgétaire du véhicule se trouve sur sa fiche et l’on distingue rapidement les pertes et les profits engendré par l’engin.



Evidemment, le siège social dispose aussi d’un tableau d’économie et des graphiques propres à l’entreprise sur ses comptes, et sur l’impact qu’elle suscite.




Gérer la logistique industrielle

Dans Transport Fever 2, on propose aux personnes un moyen de transport pour elles se déplacer, et on participe à l’acheminement des matériaux et des produits inter-entreprises (industriels et commerçants). 

Une industrie va créer un produit qu’il faudra acheminer vers un autre industriel, ou bien vers le commerçant, sachant qu’il faudra créer au préalable le tracé de l’acheminement du produit via l’outil de lignes pour que sa production s’enclenche. 



Pour rendre possible le trajet d’un produit et enclencher sa production, une ligne de camion peut être suffisant pour certaines entreprises mais pour d’autres, il faudra créer plus de lignes pour acheminer le produit comme par exemple, deux lignes de camions et une ligne ferroviaire et lorsque toutes ces lignes seront opérationnelles, l’industrie pourra produire.
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Lorsque la productivité est en marche, nous pouvons apercevoir de la fumée qui sort des cheminées industrielles et la production réalisée apparaître sur les quais.

Une entreprise industrielle peut avoir besoin d’un ou deux matériaux pour entamer la production de son produit. Les ressources nécessaires peuvent provenir d'une industrie dont la nécessité d'un fournisseur prime pour pouvoir produire son matériau et devenir à son tour fournisseur pour un autre industriel Mais je pense que les développeurs auraient pu envisager d’accroître cette difficulté en ajoutant bien plus de deux matériaux pour la réalisation d’un produit fini pour quelques industriels. De plus, je n’arrive pas à distinguer les modes facile et difficile dans ce jeu hormis une très légère augmentation de l’intérêt du prêt qui n’a aucun impact, sauf peut-être à la condition qu’il y est plusieurs emprunts mais si vous avez l’habitude de bien gérer, vous ne devriez pas faire de multiples emprunts… Personnellement, je fais toujours en sorte de ne pas traîner pour rembourser les prêts imposés dans n’importe quel jeu.

Cette idée de multiplication de matériaux pour la fabrication d’un produit serait bienvenue dans un DLC avenir. 

Le renseignement par les fiches et les filtres

Comme pour les tableaux, les fiches peuvent être épinglées, ce qui est parfois utile en jeu.
Les fiches des différentes stations, des lignes, des industries*, des villes, et des véhicules sont bien réalisées et elles sont une source d’informations à travers leurs différents onglets pour mener à bien son entreprise de transport. Voici les différents onglets pour la fiche… :
  • Industrie* : aperçu de la production, fournisseurs**, consommateurs, graphique
  • Station : Aperçu, terminaux, graphique
  • Ligne : Aperçu, finances, graphique
  • Véhicule de l'entreprise : Aperçu, détails, finances
  • Villes :  Aperçu, graphique, destinations
* Le joueur n’a pas de contrôle sur les industries à l’intérieur des villes. Par conséquent, il n’y a pas d’onglets spécifiques sur leurs fiches.
** Les industriels qui produisent la matière première n’ont pas d’onglet « fournisseurs », puisqu’ils fournissent eux-mêmes les autres structures.

Le jeu dispose notamment de plusieurs filtres qui renseignent sur la topographie, l’état navigable des eaux, le placement des RCI dans chaque ville, la vitesse pour les rails, les trajets publics et privés des passagers, les marchandises en mouvement, le trafic routier, la pollution de l’air, et les différents icones que l’on peut laisser ou retirer du champ visuel. 




Quand l’Art nous transporte

Les ressources du jeu sont joliment bien conçues et réalisées. On appréciera le souci du détail, les portes des véhicules qui s’ouvrent, le pantographe du train qui touche le caténaire, les rails qui s’entrelacent, la signalisation réussie, le terraforming, la caméra de suivi du véhicule, et l'autre caméra frontal… un design de toute beauté. 

La musique est elle aussi bien choisie et réfléchie. Il est possible de mettre en pause, de relire ou de passer au morceau suivant grâce au lecteur intégré. La musique du mode campagne est respective des différents lieux comme par exemple, une musique traditionnelle et celtique lors d’une mission en Ecosse… La création musicale pour Transport Fever 2 est bien agréable malgré une sonorité peu authentique parfois. Musicalement parlant, ça reste très bon.

Et que dire ce ces fiches et de ces tableaux avec filtres, où tous les éléments nécessaires sont disponibles au gestionnaire sans aucune contrainte.

Transport Fever 2 est incontestablement Le jeu événement de Noël.





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